Les effets directs et indirects du changement climatique sur la santé
Les experts et les médecins s’accordent à dire que le changement climatique affecte la santé de plusieurs manières.
Entre 2030 et 2050, le changement climatique pourrait entraîner 250.000 décès supplémentaires, selon des prévisions de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Ces décès seront provoqués par des causes différentes : exposition à la chaleur des personnes plus âgées, diarrhée, paludisme ou encore sous-alimentation des enfants et des personnes fragiles.
« Comme tout phénomène de catastrophe lente, il n’y a pas une cause qui entraîne une seule conséquence. C’est un ensemble d’événements« , susceptibles d’affecter la santé des personnes, précise le Dr Patrice Halimi, secrétaire général de l’association Santé Environnement France, à la Tribune de Genève. Par exemple, ce n’est pas le réchauffement de la planète qui provoque directement une épidémie, mais les conditions climatiques deviennent favorables à sa propagation. De plus, la part exacte du réchauffement climatique est aujourd’hui difficile à déterminer.
Les dommages directs et indirects du changement climatique auront également des conséquences économiques, entre deux et quatre milliards de dollars par an d’ici 2030, selon les calculs de l’OMS.
Surmortalité et propagation de maladies
Les températures caniculaires provoquent des décès par maladies cardiovasculaires ou respiratoires, chez les personnes plus fragiles notamment. Ces canicules ont toujours existé mais sont de plus en plus fréquentes et intenses. L’ensoleillement et l’exposition aux UV provoquent également plus de problèmes de peau, qui peuvent avoir pour conséquence des cancers de la peau.
Le changement climatique contribue également à plus de catastrophes naturelles, comme des inondations et des ouragans. « Chaque année, ces catastrophes ont provoqué plus de 60.000 décès, principalement dans les pays en développement« , commente l’Organisation mondiale de la Santé.
Le climat a aussi une grande influence sur le paludisme, qui tue plus de 800.000 personnes par an selon les chiffres de l’OMS. En effet, les moustiques sont très sensibles aux conditions météorologiques. « Le réchauffement favorise la propagation de maladies infectieuses qui dépendent de vecteurs tels que les moustiques« , explique le Dr Halimi. De plus, le changement climatique contribuera probablement à allonger la saison de transmission de maladies à transmission vectorielle. Cela risque également d’avoir un impact sur la répartition géographique de ces maladies.
Il est aussi à l’origine d’une hausse des concentrations d’ozone, qui affecte les personnes qui souffrent de pathologies respiratoires chroniques, comme l’asthme par exemple. Cela augmente également la pollution due aux particules fines, qui peuvent provoquer le cancer du poumon ou des maladies cardiovasculaires.
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