Qui est Choi Soon-Sil, la « Raspoutine » de la présidente sud-coréenne ?
Des enquêteurs sud-coréens ont perquisitionné samedi les domiciles et bureaux de conseillers de haut rang de la présidente Park Geun-Hye, au centre d’un scandale impliquant une proche confidente qualifiée de « Raspoutine » par les médias.
Le scandale de corruption et de trafic d’influence qui ébranle la présidente vient de sa relation avec Choi Soon-Sil, une amie habitant depuis septembre en Allemagne.
Les enquêteurs ont saisi samedi des ordinateurs et des documents aux domiciles d’un conseiller de la présidente, de deux de ses proches et d’un vice-ministre de la Culture, selon l’agence de presse Yonhap. Ils ont également perquisitionné certains bureaux du complexe présidentiel de la Maison Bleue, a ajouté Yonhap.
Ces perquisitions sont intervenues peu avant une manifestation prévue à Séoul pour protester contre l’intervention de Choi Soon-Sil dans les affaires de l’Etat alors qu’elle n’occupe aucun poste officiel. Des milliers de personnes étaient attendues à cette marche aux chandelles pour réclamer la démission de la présidente, au plus bas dans les sondages.
« Choi reviens, Park dégage », affirmait l’une des banderoles déployée sur le lieu du rassemblement.
Mme Choi est soupçonnée d’avoir profité de ses liens avec la présidente pour extorquer de l’argent aux principaux conglomérats du pays. Alimentant le scandale, des révélations ont montré que la confidente de la présidente corrigeait les discours de Park Geun-Hye et la conseillait sur des questions politiques cruciales.
Park Geun-Hye s’est publiquement excusée vendredi et a demandé à dix de ses principaux conseillers de démissionner de leurs fonctions, prélude à un remaniement du bureau présidentiel.
Choi Soon-Sil, 60 ans, est la fille d’une mystérieuse figure religieuse, Choi-Tae-Min, chef autoproclamé d’un culte religieux et qui était le mentor de la présidente sud-coréenne jusqu’à son décès en 1994.
Selon les médias sud-coréens, Choi Soon-Sil est une « Raspoutine » qui aurait hérité de son père une influence inappropriée et malsaine sur la présidente.
La confidente de la présidente a quitté début septembre le pays pour l’Allemagne, lorsque les révélations ont commencé sur ce scandale.
L’avocate de Mme Choi a indiqué qu’elle reconnaissait la « gravité » de la situation et qu’elle était « prête à rentrer pour être interrogée et sanctionnée si elle a fait quelque chose de mal ».
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