
Les États du Golfe et l’Arabie vivement critiqués parce qu’ils n’accueillent pas de réfugiés
La BBC propose un aperçu de la montée des critiques à l’égard des États du Golfe et l’Arabie saoudite. Ces pays demeurent en effet totalement passifs pendant qu’une crise humanitaire sévit dans leur région.
Pour ceux qui jettent régulièrement un coup d’oeil aux sites d’infos au Moyen-Orient, le phénomène est connu. La presse des états fortunés abonde de dépêches à propos de l’Europe, de la Turquie, du Liban et de la Jordanie et des conséquences de la crise des réfugiés dans certaines régions, mais ne parle pas du rôle de l’Arabie saoudite et des États du Golfe.
L’absence totale d’aide à l’égard des réfugiés de la part de pays qui, davantage que la Jordanie par exemple, disposent des moyens financiers pour agir est de plus en plus critiquée sur les réseaux sociaux.
How many Gulf states are letting Syrian refugees in?! Zero Yet they continue to interfere and propagate the crisis. https://t.co/9Ya5HOkTvX
— Haidar Lapcha (@HaidarLapcha) September 2, 2015
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Pourquoi les réfugiés ne se pressent-ils pas aux frontières de l’Arabie saoudite, des Émirats, du Koweït ou du Bahreïn ? L’explication est simple : ils savent qu’ils n’y sont pas les bienvenus. Il existe, comme le rappelle la BBC, des « limitations non écrites ».
Ils préfèrent les Népalais
Les Syriens par exemple ont besoin d’un permis de travail, mais la demande coûte cher et les chances de succès sont minces. Si on ne dispose pas de temps et d’argent, il vaut mieux s’abstenir. Les états en question préfèrent faire travailler les Népalais ou les Bangladais.
Les réfugiés incapables d’obtenir ou de payer un permis de travail sont condamnés à une traversée du désert (souvent littérale) et risquent de se faire renvoyer.
4 million Syrian refugees & they claim to care for the Syrian people. Resettlement places offered by Gulf states:Zero pic.twitter.com/2E4SEqysBk
— Mustafa al-Najafi (@MustafaNajafi) August 31, 2015
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Dans le meilleur des cas, les États du Golfe paient les pays pauvres qui accueillent les réfugiés (ou les ONG ou les instances internationales). Sur les réseaux sociaux, les critiques fusent et les internautes exhortent les états arabes fortunés à faire preuve de davantage d’initiative. Ainsi quelqu’un a lancé un hashtag arabe déjà utilisé 33 000 fois sous le nom (traduit) « Il est du devoir du Golfe d’accueillir les réfugiés syriens ».
@raialyoum1 Gulf states received 4 millions and they can’t resolve all Arab problems
— A. Alsuhaimie (@alsuhaimiea) September 2, 2015
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Bandes d’inhospitaliers
Le quotidien saoudien Makkah News (établi à Djeddah) est l’un des seuls à avoir brisé le silence de la presse du Golfe en publiant une caricature d’un homme habillé en costume traditionnel du Golfe posté derrière une porte protégée de barbelés qui crie à une porte arborant le drapeau de l’EU : « laissez-les entrer, bande d’inhospitaliers ! ». Le dessin a été partagé à multiples reprises sur Twitter.
Gulf states, seen as beacons of Islam, wealth and hospitality, have accepted 0 Syrian refugees for resettlement. pic.twitter.com/j37TWoYkkq
— Don’t try me. (@Pacinthe) September 2, 2015
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Malgré la pression des réseaux sociaux, les États du Golfe ne semblent pas prêts pour autant à ouvrir leurs frontières aux réfugiés.
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