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La cyber-propagande de l’Etat islamique dans le viseur d’Europol

L’organisation de police Europol a annoncé lundi la création d’une unité en vue de supprimer les comptes de réseaux sociaux promouvant le jihadisme, avec une attention particulière au groupe Etat islamique (EI).

Opérationnelle à partir du 1er juillet au siège d’Europol, à La Haye, elle passera au peigne fin des dizaines de milliers de comptes liés au groupe EI et notifiera les comptes problématiques aux réseaux sociaux pour que ceux-ci les suppriment, a déclaré Rob Wainwright, directeur d’Europol.

Il a refusé de nommer explicitement Facebook ou Twitter, mais a souligné qu’Europol viserait « les réseaux sociaux les plus importants, et il y en a trois ou quatre ».

Une fois signalés, les comptes seront supprimés « en quelques heures » par les réseaux sociaux, selon M. Wainwright.

L’équipe, composée initialement de 15 à 20 membres, « combinera ce que nous voyons sur les réseaux sociaux avec des sources plus traditionnelles du renseignement », a précisé M. Wainwright dans un entretien téléphonique.

Elle visera les figures clé du jihadisme sur les réseaux sociaux, qui publient des milliers de tweets dans le but d’attirer de nouveaux combattants en Irak et en Syrie ainsi que des femmes pour les jihadistes.

Une récente étude américaine a identifié au moins 46.000 comptes Twitter, dont trois quart publient en arabe, liés à des partisans du groupe EI.

D’après un récent rapport de l’ONU, environ 25.000 combattants étrangers originaires d’une centaine de pays participent à des conflits jihadistes dans le monde, dont beaucoup en Irak et en Syrie.

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