De quels pays proviennent les djihadistes qui combattent en Syrie et en Irak? (Infographies)
L’organisation The Soufan Group, qui réunit universitaires et anciens du renseignement ou de l’anti-terrorisme, américains et britanniques, a publié un rapport sur la proportion de combattants étrangers qui ont rejoint les rangs d’organisations djihadistes en Syrie et en Irak depuis le début de la guerre syrienne en 2011.
Selon ce rapport, ils sont entre 27.000 et 31.000 combattants venus de 86 pays à avoir rejoint les rangs des groupes djihadistes. Les différences sont assez marquées avec l’enquête précédemment réalisée par l’organisation au printemps 2014. Il y a ainsi plus de deux fois plus de djihadistes étrangers se battant en Syrie et en Irak à l’heure actuelle. La plus grande partie d’entre eux se sont engagés dans le combat après l’établissement du Califat autoproclamé de l’Etat Islamique (29 juin 2014), principalement durant l’été et l’automne 2014.
On peut faire trois constats selon les informations données par ce rapport. Il est important de noter que ces données proviennent uniquement des rapports officiels des gouvernements.
– La grande majorité des combattants étrangers (de l’ordre de 60%) proviennent des pays du Maghreb et du Moyen-orient. En tête, on trouve la Tunisie avec 6000 combattants, suivie de l’Arabie Saoudite, de la Turquie du Caucase russe et de la Jordanie avec chacun entre 2000 et 2500 djihadistes.
– Les pays européens fournissent aussi des contingents importants en Syrie et en Irak. Ces combattants sont engagés au sein de l’Etat Islamique mais aussi au sein d’autres groupes jihadistes comme Jabat al-Nosra. Ce sont pas moins de 5000 Européens, provenant principalement de quatre pays : la France avec 1700 jihadistes, suivie de l’Angleterre et de l’Allemagne : 760 combattants pour chacun de ces pays, et de la Belgique: 470 Belges sont partis faire le djihad.
– Les troisièmes gros pourvoyeurs de djihadistes sont les ex-républiques soviétiques caucasiennes et d’Asie centrale avec en tout 4700 combattants. C’est la plus grosse progression en un an et demi, par rapport à l’étude précédente du Soufan Group. Détail important : au printemps 2014, il était très difficile d’estimer le nombre de ressortissants tchétchènes, ouzbeks ou tadjiks en Syrie ou en Irak.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici