© Deltares

Un simulateur de vagues pour se préparer aux changements climatiques (vidéo)

Aux Pays-Bas, un canal est capable de créer les plus hautes vagues artificielles du monde dans le but de tester la solidité des digues face à la montée des eaux.

Ce canal de 300 mètres, installé dans une zone industrielle de Delft, est capable de produire les plus hautes vagues artificielles au monde. Inauguré début octobre par l’entreprise Deltares, le « Delta Flume » est une structure colossale. Le but de ce canal est de réaliser des tests grandeur nature sur des digues, des barrières ou des dunes afin de connaitre les mécanismes de protection face aux conséquences du changement climatique (inondation, montée des eaux,…).

Les Pays-Bas sont grandement concernés par ces risques étant donné que plus de deux tiers de la population vit en dessous du niveau de la mer. Suite à de graves inondations en 1993 et 1995, des kilomètres de digues ont été mis en place sur les côtes du pays. Le Delta Flume est donc principalement utilisé par des communes néerlandaises, mais est aussi ouvert à tous ceux qui veulent développer des projets de protection contre les catastrophes naturelles.

Ce canal est capable de produire mille vagues en une heure et permet ainsi d’analyser la fiabilité du matériau qui pourrait être utilisée pour la construction d’une digue. Il indique aux communes si elles doivent ou non réparer ou remplacer leur digue. Selon la loi néerlandaise, une évaluation des digues est obligatoire tous les douze ans. « En examinant les dispositifs de protection périodiquement, on se penche sur leur efficacité, mais aussi sur les données environnementales, comme la montée du niveau de la mer, l’érosion de la terre, ou encore la sédimentation », explique l’ingénieur Marcel Van Gent.

Le canal peut contenir jusqu’à neuf-millions de litres d’eau et les vagues sont programmées avec une inclinaison, une hauteur, une pression et une distribution identiques à celles de gros orages. Financé par le gouvernement néerlandais, ce canal construit en deux ans et demi a couté 26 millions d’euros. Les Pays-Bas sont d’ailleurs en avance sur la France et les États-Unis dans la logique d’anticipation face aux catastrophes qui pourraient survenir dans les prochaines années.

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M.D

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