Les perruches envahissent Bruxelles
Les perruches vertes sont de plus en plus nombreuses dans les parcs bruxellois. Elles seraient plus de 12.000 à l’heure actuelle au point que certains commencent à parler d’une véritable invasion.
Il existe trois espèces de perruches nicheuses, la Perruche à collier, la Perruche Alexandre et la Conure veuve. Les deux premières sont souvent confondues puisqu’elles se ressemblent très fort. Elles se rassemblent tous les soirs dans les mêmes grands « dortoirs » qui à Bruxelles sont situés dans le parc Elizabeth à Koekelberg et le site de l’OTAN à Evere.
Depuis que le zoo du Heizel en a libéré quelques spécimens en 1974, la perruche à collier s’est installée en premier dans la capitale. Ces oiseaux ont depuis proliféré au point d’être d’après les estimations près de 12.000 à l’heure actuelle. Moins connue, la perruche Alexandre a été vue pour la première fois à Jette en 1999. Elles seraient aujourd’hui près d’un millier à squatter les parcs bruxellois. Avec un plumage vert, sa collerette rose et son grand bec framboise, la perruche Alexandre est l’archétype de l’oiseau exotique. Le fait que les perruches survivent et se reproduisent si facilement en liberté est surprenant au regard du climat belge. Sauf que la promiscuité de la ville fait hausser de quelques degrés les températures. N’ayant aucun prédateur si ce n’est les faucons de la Cathédrale des Saints Michel et Gudule, elles se reproduisent sans réelle entrave.
Le problème, c’est que ces perruches présentent un danger pour les oiseaux endémiques, car elles squattent les trous des arbres dans lesquels ils avaient l’habitude de nicher. Pour respecter l’équilibre naturel local, il est donc important de veiller à limiter leur expansion.
Leur présence pourrait aussi avoir un impact sur l’économie puisqu’ils sont capables de ravager des vergers entiers comme en Israël ou on en abat chaque année plus de 4.000. Ce n’est pas encore le cas en Belgique, mais cela pourrait venir d’ici quelques décennies. Il y a aussi de gros regroupements d’oiseaux à Rotterdam, Amsterdam et La Haye. Si ces groupes se rejoignent, on se retrouvera devant une véritable invasion de perruches. En Angleterre, ils stérilisent chimiquement les oiseaux et en Espagne ils ont interdit leur vente.
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