Seules six entreprises remplissent tous les critères relatifs à la sauvegarde des forêts tropicales. © Reuters

Déforestation : Nestlé au top, Gap et Burger King mauvais élèves

Alors qu’un nouveau seuil vient d’être franchi dans la destruction de notre écosystème, le groupe de réflexion anglais Global Canopy Programme (CGP) publie un classement de 500 organismes hiérarchisés en fonction de leur (non-) action contre la déforestation des régions équatoriennes et tropicales.

Selon ce « think tank », les entités passées au crible sont tellement puissantes qu’elles seraient capables de mettre fin au recul de la superficie des forêts équatoriales et tropicales, comme le rapporte le Huffingtonpost.

Afin de noter les entreprises sur une échelle de zéro à cinq, le CGP s’est basé sur quelque 40 000 données publiques ou privées, relatives, notamment, aux taux d’importations et d’exportations, à des indices de production, ainsi que des rapports d’ONG ou d’études scientifiques.

Dans les critères de « cotation », on retrouve : la ratification (ou pas) de l’accord signé l’année dernière lors du sommet de l’ONU sur le climat, les mesures prises vis-à-vis de la déforestation, la politique de contrôle des marchandises, l’activité commerciale et la transparence.

Ainsi, seules six compagnies obtiennent la note maximale (5 sur 5) :Danone, Nestlé, Koa Cup, Procter Gamble, Reckitt Benckiser et Unilever. Parmi les mauvais élèves, on retrouve Eram (0 sur 5), Gap, Domino’s Pizza (1 sur 5), Burger King, LVMH, Prada ou Starbucks (2 sur 5).

Une étude à relativiser

Si les objectifs de Forest500 ont été approuvés par diverses organisations environnementales, telles Greenpeace et le National Wildlife Federation, ces résultats sont cependant à relativiser.

D’abord, et d’après les membres eux-mêmes, « peu d’informations sur le sujet étaient disponibles ». Ils n’ont dès lors pas eu accès à tous les éléments pertinents voulus et, sans doute, nécessaires à la totale fiabilité de la démarche. D’autant plus que, pour Oxfam, les chaines d’approvisionnement agricoles de ces firmes demeurent extrêmement opaques.

La classification ne peut par ailleurs nullement faire office de référence ultime en matière d’éthique ou de respect de l’environnement, puisqu’elle concerne uniquement l' »aspect déforestation. » Forest500 ne prend donc logiquement pas en compte, par exemple, le fait que l’industrie de l’eau en bouteille utilise annuellement 1,5 million de barils de pétrole pour la fabrication ses récipients, ou que l’itinéraire de production d’une infusion d’Unilever l’emmène d’Amérique Centrale à Bruxelles, en passant par l’Allemagne, la Pologne et la Suisse, laissant derrière elle une emprunte carbone non négligeable. (A.V.)

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