Brussels Airport : une situation « intenable »
Des contrôles plus orientés, plus de contrôleurs et plus d’entrées pourraient être quelques-unes des solutions envisagées. Il est vrai que la pression est grande pour trouver au plus vite une solution tant la journée d’hier était des plus chaotiques, avec pour certains passagers plus de cinq heures d’attente. Il semble bien que Bruxelles ne soit pas encore tout à fait « back to business ».
Une concertation devait initialement se tenir mardi entre les syndicats policiers et le ministère de l’Intérieur. En raison des gros problèmes rencontrés lundi, la réunion a été avancée. Une solution devrait être trouvée pour mercredi. Toutes les parties concernées se déplaceront mardi à l’aéroport afin d’examiner les solutions à mettre en pratique pour améliorer le flux des passagers sans mettre en péril la sécurité des voyageurs et du personnel.
Lundi, des temps d’attente dépassant les deux heures étaient comptabilisés à hauteur du screening sécurité disposé à l’extérieur du hall des départs à Brussels Airport. Soit avant même de rentrer au sein de l’aéroport. Certains ont perdu plus de cinq heures et ils étaient nombreux à avoir tout simplement raté leur avion.
Les voyageurs se rendant à Brussels Airport devait compter mardi vers 8h une heure à une heure et demi d’attente devant le hall des départs en raison des contrôles de sécurité, indique Florence Muls, porte-parole de l’aéroport. « La situation est similaire à celle de lundi », a-t-elle précisé. Il est conseillé aux passagers de se rendre à l’aéroport trois heures avant leur vol, mais également d’éviter de venir plus tôt que cela pour éviter d’amplifier le problème. Les files devraient être particulièrement importantes entre 9h et 10h, estime l’aéroport. Quelque 225 vols devraient opérer aujourd’hui au départ de l’aéroport de Zaventem.
Bruxelles, pas tout à fait « back to business »
Les syndicats policiers exigent qu’il y ait plus de contrôles pour assurer davantage de sécurité à Zaventem et ce à la fois pour les passagers et le personnel. Jan Jambon aussi sait que c’est un sujet sensible au vu des évènements de 22 mars, et ne veut pas prendre de décision précipitée, surtout que le niveau de menace est maintenu à 3.
Le premier ministre Charles Michel (MR) a fait savoir, par téléphone, aux deux parties qu’il était pourtant urgent d’avancer sur ce dossier. La sécurité est bien sûr un facteur important, mais ces images d’interminables filles sont un fiasco pour l’image de la Belgique. Ça fait un peu tache après son tonitruant « Brussel is back in business » de dimanche.
Le coup de semonce a, semble-t-il, porté ses fruits puisqu’on devrait trouver une solution pour ce mardi.
« La réunion a été très constructive », a de son côté commenté Vincent Houssin, vice-président du SLFP-Police. « Chacun cherche à mettre en oeuvre une solution efficace, mais en garantissant la sécurité. Nous ne pouvons pas revenir avec la sécurité qui était d’application avant le 22 mars », a-t-il ajouté. Le syndicaliste a confirmé que la société gestionnaire de l’aéroport (BAC), les syndicats policiers et le ministère de l’Intérieur devaient se retrouver mardi à 14H00.
Tant les syndicats que les autorités n’ont pas détaillé le contenu éventuel des solutions. Néanmoins, quelques pistes ont fait surface. Comme celle d’augmenter le nombre de files au screening extérieur – actuellement au nombre de six – pourrait constituer une piste. Un contrôle orienté vers certains profils particuliers pourrait également être envisagé.
Les syndicats et le cabinet de l’Intérieur conviennent cependant que le contrôle systématique dans sa forme actuelle n’est plus faisable. « Vu la capacité et la constellation de l’aéroport et le flux de passagers, le contrôle systématique de tous les passagers n’est plus une option », a commenté Carlo Medo, président du SNPS (Syndicat national du personnel de police et de sécurité).
En attendant, Zaventem retient son souffle
L’afflux de passagers varie d’un jour à l’autre
L’affluence est en effet difficile à prédire, car elle dépend de toute sorte de facteurs dit la porte-parole Anke Franssen dans De Morgen. « Certaines personnes ont jusqu’à six valises et cela prend plus de temps de les faire passer au pré-screaning. D’autres viennent jusqu’à cinq heures en avance, au lieu de trois, ce qui fait qu’elles occupent une tranche horaire auquel elles ne sont pas prévues. Nous allons analyser tout cela pour rendre le trafic de passagers plus fluide. Pour les solutions plus fondamentales nous sommes cependant dépendant des autres parties » dit-elle encore dans De Morgen.
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