Visites domiciliaires : 49 communes se prononceront cette semaine en Wallonie et à Bruxelles
En Wallonie et à Bruxelles, 42 communes ont déjà adopté une motion contre le projet de loi visant à autoriser les visites domiciliaires chez un tiers en vue d’arrêter une personne en séjour irrégulier, selon un décompte communiqué par le parti Ecolo. Pas moins de 54 communes sont appelées à se prononcer d’ici fin mars dont 49 cette semaine.
Le texte de la motion a été rejeté dans seulement neuf communes, à savoir à Etterbeek et à Koekelberg pour la Région de Bruxelles et à Braine-le-Comte, Braives, Gesves, Lessines, Libramont, Villers-la-Ville et Wavre pour la Wallonie.
En Région bruxelloise, 10 communes ont déjà adopté la motion : Bruxelles-Ville, Anderlecht, Evere, Forest, Ganshoren, Ixelles, Molenbeek-Saint-Jean, Uccle, Watermael-Boitsfort et Woluwe-Saint-Lambert. Cinq communes bruxelloises se prononceront cette semaine : Auderghem, Berchem-Sainte-Agathe, Jette, Saint-Gilles et Woluwe-Saint-Pierre.
Parmi les 32 communes wallonnes qui ont déjà adopté une motion contre les visites domiciliaires figurent notamment Liège, Mons et Namur. Sur les 49 encore appelées à se prononcer d’ici fin mars, 44 soumettront un texte au conseil communal cette semaine, notamment Charleroi, Tournai et Arlon.
En Flandre, seule la commune de Drogenbos a adopté une motion contre les visites domiciliaires si l’on en croit le décompte publié le 23 février sur le groupe Facebook « Communes hospitalières ». Un vote est programmé cette semaine à Anvers (lundi) et à Kraainem (mardi). Les communes de Balen et Wezembeek-Oppem devraient emboîter le pas au cours des prochaines semaines.
Les textes peuvent différer d’une commune à l’autre, mais en substance ils appellent le gouvernement fédéral à reconsidérer sa position au regard des différents avis émis par le Conseil d’Etat, l’ordre des avocats, l’association syndicale de la magistrature, les Évêques de Belgique et les différentes associations citoyennes. Ils invitent également le Parlement fédéral à rejeter toute proposition de loi qui viserait à autoriser des visites domiciliaires. Les textes sont généralement transmis au président de la Chambre, aux différents chefs de groupes parlementaires, au Premier ministre, ainsi qu’aux ministres de l’Intérieur et de la Justice.