Les tests d’autodiagnostic se multiplient en pharmacie
Outre les autotests de dépistage du VIH qui ont fait pas mal parler d’eux lors de leur arrivée dans les pharmacies belges en novembre dernier, une vingtaine de tests d’autodiagnostic différents sont proposés ou vont l’être prochainement dans les officines du pays.
Ces tests peuvent aider à détecter une intolérance au gluten, une allergie, une carence en fer, du sang occulte dans les selles, une contamination à la maladie de lyme ou encore à mesurer son taux de cholestérol, entre autres. Pour que les pharmaciens accompagnent cette tendance, l’Association pharmaceutique belge (APB) et les Unions de pharmaciens programment des formations.
Ce lundi, la firme Hartmann a annoncé le lancement en Belgique d’une gamme de sept tests d’autodiagnostic. Auparavant, Mylan, Pharco Innovations ou Axone Pharma ont déjà lancé dans le pays divers autotests.
« C’est le début d’une nouvelle tendance », confirme Alain Chaspierre, le porte-parole de l’APB, la fédération nationale des pharmaciens d’officine indépendants. « C’est une avancée positive qui peut aider à la détection précoce de maladies chroniques », ajoute-t-il.
Le 13 décembre dernier, le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens a lui-même marqué son soutien à ce type de dispositif.
« Il ne s’agit que d’indicateurs », insiste toutefois M. Chaspierre. Mesurer soi-même certains paramètres de santé ne remplace pas une visite chez un médecin, tandis que les pharmaciens doivent jouer leur rôle d’orientation.
« Le test sur le sida, par exemple, ne détecte que les infections au VIH de plus de trois mois. Donc si un patient demande un test parce qu’il a eu une relation à risque la veille, cela ne sert à rien. » D’autres tests sont inutiles pour ceux qui ne font pas partie du public cible. « Du sang occulte dans les selles, cela peut signifier un tas de choses et pas forcément un cancer du colon », illustre M. Chaspierre.
Ceci dit, si un patient veut absolument se procurer un test pour se rassurer, on ne pourra pas l’en empêcher, admet le porte-parole.
Pour aider les pharmaciens à encadrer le phénomène, des formations sont actuellement programmées dans les unions professionnelles des différentes zones géographiques du pays, rapporte l’APB.