Le Musée juif de Belgique commémore l’attentat perpétré il y a deux ans
Le Musée juif de Belgique observera une minute de silence ce mardi à 18h00 en hommage aux victimes de l’attentat perpétré en son sein le 24 mai 2014. Ce recueillement sera suivi d’un allumage de bougie en présence du Grand Rabbin de la communauté juive de Bruxelles, Albert Guigui, ainsi que du président de l’Exécutif des musulmans de Belgique (EMB), Salah Echallaoui.
Deux ans après l’attentat qui a fait quatre morts au Musée juif de Belgique, la vie a repris son cours au sein de l’institution. « Même si nous restons tous marqués par ce qui s’est passé, il faut continuer la mission de ce musée par devoir envers les victimes », a affirmé la porte-parole, selon qui « l’envie est, encore plus aujourd’hui, de jeter des ponts entre les communautés et de mettre en avant les similitudes avec les autres cultures ».
Le musée, qui est fermé au public depuis le mois de septembre, a par ailleurs entrepris des travaux de rénovation en vue de revaloriser ses collections et doubler ses espaces d’exposition. Le chantier doit durer deux ans, « mais nous poursuivons nos activités extra muros », précise la porte-parole.
Pendant ce temps, Mehdi Nemmouche, le principal suspect identifié dans le cadre de l’enquête sur l’attentat qui n’a jamais été revendiqué, attend d’être jugé. Incarcéré à la prison de Bruges, il est inculpé du chef de participation aux activités d’un groupe terroriste et d’assassinats terroristes.
Mehdi Nemmouche avait été interpellé à Marseille une semaine après les faits en possession d’armes très similaires à celles utilisées lors de l’attentat, de munitions et d’un drapeau de l’Etat islamique, ainsi qu’une vidéo où un homme affirme hors-champ être l’auteur de l’attentat à Bruxelles, tandis qu’il filme ses armes et ses vêtements.
Jusqu’à présent, il n’a encore fait aucune déclaration aux enquêteurs. Selon ses avocats, il n’existe aucune preuve déterminante à son encontre mais la chambre du conseil comme la chambre des mises en accusation ont à chaque fois prolongé sa détention. Deux autres suspects, Nacer Bendrer et Mounir Atallah, sont eux aussi inculpés dans ce dossier.
Enfin, un avis de recherche concernant un quatrième suspect potentiel avait été diffusé à la mi-janvier 2015. L’homme recherché avait été filmé quelques jours après l’attentat en compagnie de Nemmouche, mais n’a toujours pas été identifié.
Mehdi Nemmouche a par ailleurs été identifié par plusieurs ex-otages français retenus en Syrie en 2013 et 2014, comme l’un de leurs geôliers, à l’instar du Belge Najim Laachraoui, l’un des deux djihadistes qui se sont fait exploser à l’aéroport de Bruxelles le 22 mars et d’un autre Français, Salim Benghalem, proche des auteurs des attentats de janvier 2015 à Paris.
Medhi Nemmouche aurait également fait partie de la brigade Katiba Al-Battar de Daech en Syrie, à laquelle appartenait le Belge Abdelhamid Abaaoud, l’un des dirigeants présumés de la cellule terroriste de Verviers, qui a été tué dans un assaut donné par la police française quelques jours après les attentats de Paris. Salim Benghalem et Abdelhamid Abaaoud sont soupçonnés d’avoir organisé les attentats de Paris.