La proposition de loi du MR sur le droit au travail ne remettrait pas le droit de grève en question
Le président du MR, Olivier Chastel, et le chef de groupe MR à la Chambre, Denis Ducarme, ont annoncé mercredi avoir déposé leur proposition de loi sur le droit au travail en assurant ne pas vouloir remettre le droit de grève en question en dépit des « excès constatés » lors de certaines actions syndicales.
L’objectif de ce texte « est de garantir aux travailleurs le droit de pouvoir accéder librement à leur lieu de travail, d’y circuler, d’y accomplir leurs activités et d’assurer les nécessités fondamentales liées à l’infrastructure », ont annoncé les libéraux dans un communiqué.
M. Chastel estime que la concertation est primordiale. « Je souhaite que ce texte puisse être examiné par les partenaires sociaux au sein du Groupe des 10. L’évaluation du gentlemen’s agreement de 2002 devrait également faire partie de cette évaluation », a précisé le président du Mouvement réformateur.
Pour le MR, le droit de grève « ne peut être remis en question ». « Chacun est en effet libre de s’opposer et de contester. Mais ceux qui approuvent ne peuvent être pénalisés. Face aux excès constatés lors de certaines actions syndicales, il importe aujourd’hui d’ouvrir le débat », a conclu M. Chastel.
De son côté, le front commun syndical s’est dit prêt à discuter de l’évaluation du Gentlemen’s Agreement de 2002. En effet, la CSC, la CGSLB et la FGTB ont demandé à la présidente du Groupe des 10 d’organiser une réunion portant sur l’évaluation du « Gentlemen’s Agreement » de 2002, annoncent les syndicats dans un bref communiqué mercredi.
« Nous sommes ouverts à la discussion mais elle doit être menée de manière sereine au sein du groupe des 10, la matière relevant de l’intérêt des interlocuteurs sociaux », écrivent-ils.
Les limites du droit de grève ont été fixées dans cet accord conclu entre syndicats et employeurs en 2002. L’idée de l’actualiser a été lancée lundi par le ministre de l’Emploi, Kris Peeters.