La pauvreté touche 1 enfant sur 4 en Wallonie, 2 sur 5 à Bruxelles
A travers le monde, des millions d’enfants vivent toujours dans la pauvreté et souffrent de malnutrition chronique, et ce malgré d’importants progrès réalisés au cours des vingt-cinq dernières années, dénonce le rapport final du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). L’ONG dresse aussi la situation alarmante en Belgique.
Au sein des pays industrialisés, l’accroissement des inégalités suscite le plus de craintes. Ce phénomène n’épargne pas la Belgique puisqu’un enfant sur dix vit dans la pauvreté en Flandre. En Wallonie et à Bruxelles, les chiffres sont encore plus alarmants puisque la pauvreté concerne respectivement un enfant sur quatre et quatre enfants sur dix. L’Unicef souligne que la pauvreté « atteint les enfants dans tous les aspects de leur existence et a des conséquences sur leur santé, leurs chances de réussite à l’école, leur sécurité et leur confort« .
Pour le cas particulier de la Belgique, l’agence onusienne déplore particulièrement le rôle du système éducatif belge qui « renforce les différences alors qu’il devrait les niveler« . « C’est ainsi que des centaines de milliers d’enfants (en Belgique) ne bénéficient pas des mêmes chances dès le début de leur vie », souligne l’Unicef.
Casser le cercle vicieux
Les acteurs de terrain sont unanimes et tirent la sonnette d’alarme face à ce constat de la hausse de la pauvreté infantile. Interviewée sur les ondes de la RTBF, Dominique Decoux, présidente du CPAS de Schaerbeek énonce les initiatives à prendre pour casser, dès le plus jeune âge le cercle vicieux de la pauvreté. Elle préconise en premier lieu de prendre des mesures pour lutter contre la pauvreté des parents. Dominique Decoux avance que les enfants ont aussi des droits et des besoins propres, comme l’accès aux soins de santé, à la crèche et à la garderie. « En crèche, on a accès à la lecture, à une meilleure connaissance de la langue française, à la musique…c’est un tremplin. C’est une découverte du monde, pour des enfants dont les parents ne sont fautifs de rien mais qui simplement, souvent eux-mêmes, n’ont pas eu accès à ces différents mondes. »
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