La N-VA prête à gouverner avec le Vlaams Belang?
Une déclaration de la députée N-VA Sarah Smeyers diffusée sur Twitter suscite la polémique en Flandre. Celle-ci aurait affirmé lors d’un débat scolaire que son parti était prêt à gouverner avec le Vlaams Belang si les deux partis arrivent à trouver un accord de majorité.
Wouter Van Besien, le président de Groen qui participait également au débat, a lancé la polémique sur Twitter : « Sarah Smeyers de la N-VA vient de dire qu’elle ne voit pas de problème à gouverner avec le Vlaams Belang après les élections ».
La jeune politique se défend dans le quotidien De Standaard : « Oui, mais je ne l’ai pas dit comme ça. Je parlais de partenariats que nous envisageons éventuellement avec l’Open VLD et le CD&V, parce que ces partis proposent le confédéralisme dans leurs programmes ou l’ont proposé un jour. À quoi Herman De Croo (Open VLD), qui participait également au débat, m’a demandé si nous collaborerions avec la Vlaams Belang. Je lui ai répondu en riant que si ce parti souscrivait le confédéralisme et modifiait sérieusement ses points de vue sur les étrangers, ce serait possible ».
Comme le rappelle le journal De Morgen , la N-VA n’a jamais souscrit le cordon sanitaire même si elle n’a jamais gouverné avec le Vlaams Belang.
Liesbeth Homans (N-VA), tête de liste flamande et présidente du CPAS à Anvers, rappelle Smeyers à l’ordre dans le Standaard : « Je comprends qu’elle raisonne du point de vue de ses expériences locales positives à Alost. Mais ici à Anvers, le Vlaams Belang penche à nouveau vers le Vlaams Blok. Je les trouve même plus extrêmes qu’à leurs débuts. Je n’envisage absolument pas de m’embarquer avec eux ».
Smeyers ajoute cependant qu’elle n’a pas l’intention d’exclure éternellement les membres et les électeurs du Vlaams Belang: « Pour moi, il reste pensable que ce parti évolue un jour vers un parti convenable, sans son côté brun ».
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