La Belgique serait le pays le plus vulnérable aux cyberattaques

Une société spécialisée dans la sécurité informatique a scanné toutes les adresses IP publiques pour montrer leur vulnérabilité face à une éventuelle cyberattaque. La Belgique serait le pays le plus vulnérable devant le Tadjikistan et les Samoa.

En 2011, le Comité R, l’organisme qui contrôle les services de renseignement belge, avait dénoncé dans son rapport annuel l’absence de politique globale au fédéral en matière de cybersécurité.Cinq ans plus tard, une société spécialisée dans la sécurité informatique enfonce le clou en pointant du doigt les failles de la sécurité du web belge.

Le quotidien britannique The Guardianvient, en effet, de publier une « heat map  » réalisée par une société spécialisée dans la sécurité informatique: Rapid7. C’était déjà cette entreprise qui avait publié le top 10 des mots de passes utilisés par les pirates.

Cette carte a été réalisée grâce à un outil qui a permis à l’entreprise de scanner toutes les adresses IP (le numéro d’identification de chaque appareil connecté à Internet) publiques afin de montrer leur vulnérabilité face à une éventuelle cyberattaque.

Neat image – « a heatmap of the Internet » – from this @rapid7 report. @threatpost story here: https://t.co/WwHle6usYw pic.twitter.com/CU3Npdwoj2

— Chris (@brokenfuses) 7 juin 2016

Résultat: la Belgique truste la tête des pays les plus exposés devant le Tadjikistan, les Samoa et l’Australie. La France est 13e, les Etats-Unis 14e, le Royaume-Uni 23e, l’Allemagne et la Suisse respectivement 47e et 48e de ce classement (N.D.L.R.: A lire en intégralité en bas de cet article).

Un classement surprenant

Ces résultats sont surprenants si l’on en croit Tom Beardsley, l’un des trois auteurs du rapport, qui s’attendait à ce que les pays les plus exposés aux attaques soient aussi les plus riches. « Les pays les plus riches (en fonction de leur produit intérieur brut) sont normalement les plus connectés, ce qui signifie qu’ils ont proportionnellement plus de chances d’êtres touchés par ces nuisances », explique-t-il. Mais on n’a pas trouvé de corrélation entre les deux.« 

Des résultats pas très rassurants pour le Plat pays. Surtout si l’on se rappelle de l’interview de Gilles De Kerchoveaprès les attentats de Bruxelles. « Je ne serais pas étonné qu’avant cinq ans, il y ait des tentatives d’utiliser l’internet pour commettre des attentats. » Le coordinateur européen pour la lutte contre le terrorisme avait néanmoins affirmé à l’époque que le département belge de la Défense était « assez bon » en matière de cybersécurité. Ouf…

Par Jacques Besnard