« La Belgique près de défaillir ? »: l’opinion assassine de Jean Quatremer
Le journaliste français Jean Quatremer s’en prend, une nouvelle fois, à la Belgique et à Bruxelles dans une opinion au vitriol.
Titrée « La Belgique près de défaillir ? » et mettant en exergue « la déliquescence » de l’État central, la dernière opinion du journaliste français Jean Quatremer parue dans le journal Libération tire à boulets rouges sur la Belgique et son gouvernement.
Selon le journaliste la Belgique est en train de s’effondrer. « Les attentats du 22 mars ont fait éclater la bulle de déni dans laquelle le pays se complaisait depuis longtemps. La déliquescence de l’Etat(…) est apparue au grand jour lorsque les Belges et le monde entier ont découvert (…) qu’il avait laissé se développer (…) des nids de radicalisme islamiste, soit pour acheter une illusoire paix communautaire, soit par clientélisme et calcul politiques.«
Il s’interroge également sur les raisons du lockdown, le fait que Salah Abdeslam se cachait sous notre nez, et pire, que sa cache « était connue depuis longtemps par le chef de la police de Malines (Flandre), qui n’a pas jugé utile de transmettre l’information« , ou encore que « le gouvernement fédéral avait délibérément ignoré des rapports de la Commission européenne pointant les graves insuffisances en matière de sécurité de l’aéroport, ce qui a conduit la très incompétente ministre des Transports, Jacqueline Galant, à démissionner.«
Mais ce n’est qu’une mise en bouche. En effet il poursuit par ceci: « La gabegie non seulement n’a pas cessé, mais s’est amplifiée : aucune reprise en main, aucun sursaut d’unité nationale à l’image de la « marche blanche » qui avait suivi l’arrestation de Dutroux en 1996. La sidération semble avoir emporté ce qui restait de l’État, celui-ci multipliant les décisions sans queue ni tête au point de mettre en péril l’économie de la capitale et du pays. »
Avant de revenir sur la fermeture de Zaventem, du métro limité, de la sortie de Jan Jambon ou des différentes grèves (contrôleur aérien, camionneur, policier de l’aéroport,…) et de recracher encore une fois sur l’état déplorable de Bruxelles. « L’état de délabrement avancé d’une capitale détestée tant par la Flandre, qui lui reproche de ne pas parler le flamand, que par la Wallonie, centrée sur ses provinces, est alors apparu comme un symbole des maux belges. Une capitale qui est aussi celle de l’Union, à son grand désespoir. » Le journaliste n’oublie pas non plus l’état des centrales nucléaires et la crainte d’un « Tchernobyl-sur-Meuse« .
Et en petite touche finale : « Qui oserait nier que la Belgique a touché le fond et qu’elle est dirigée par des politiciens qui ont perdu tout sens de l’État, trop préoccupés qu’ils sont à accroître leurs prébendes locales ? Cinquante ans de lutte communautaire entre Flamands et Wallons et de détricotage de l’État central au profit des régions (six réformes constitutionnelles depuis 1970) ont conduit le royaume dans une voie sans issue : impotence, incompétence, irresponsabilité. (…) Les terroristes de tout poil peuvent se frotter les mains : quoi de mieux qu’une absence d’État pour prospérer ?«
L’opinion en entier est à lire sur Libération en cliquant ici.
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