L’égalité homme/femme au travail ? C’est pour dans 170 ans
L’égalité salariale entre hommes et femmes pourrait devenir une réalité dans 170 ans, en raison d’un « fort ralentissement » dans ce domaine, selon le rapport 2016 du Forum économique mondial (WEF) sur la parité homme/femme.
Si rien ne change, il faudra attendre 2186 pour atteindre la parité économique entre les hommes et les femmes au travail, a indiqué à l’AFP Saadia Zahidi, l’un des auteurs du rapport.
L’année dernière, le WEF avançait un horizon moins lointain pour cet objectif, soit « seulement » 118 ans.
Selon le WEF, le fossé entre les sexes a atteint en 2016 59% dans le domaine économique, l’un des quatre indicateurs du Forum économique, avec l’éducation, la santé et l’émancipation politique, pour réaliser cette étude annuelle qui porte sur 144 pays.
Concrètement, si un homme gagne 100 dans le monde, la femme ne touche que 59, malgré « de plus longues heures de travail ».
En 2008, ce fossé était de 58,3%, et en 2013, la meilleure année pour cet indice calculé par le WEF depuis 2006, il était de 59,9%.
Dans le classement des pays les plus performants en matière d’égalité homme/femme, l’Islande arrive en tête, devant la Finlande, la Norvège et la Suède.
Le Rwanda arrive devant l’Irlande à la 5e place. Les Philippines suivent devant la Slovénie, la Nouvelle-Zélande et le Nicaragua.
C’est la 8ème année de suite que l’Islande occupe la première place. Les salaires des femmes y représentent 87% de ceux des hommes.
En France, le décalage entre hommes et femmes est comblé à 75%. La France occupe le 17ème rang du classement du WEF.
Par région géographique, l’Europe occidentale se positionne devant l’Amérique du Nord, l’Amérique latine et les Caraïbes, l’Europe orientale et l’Asie centrale. Suivent l’est de l’Asie et le Pacifique, l’Afrique subsaharienne, le sud de l’Asie et le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
Dans le monde, le taux d’activité stagne à 54% chez les femmes contre plus de 80% pour les hommes et le nombre de femmes qui occupent des postes à haute responsabilité reste bas.
La parité entre parlementaires, hauts cadres et directeurs n’est observée que dans quatre pays. Alors même que le taux de femmes diplômées d’une université est égal ou supérieur à celui des hommes dans près de 100 pays.
Les avancées sont les plus importantes dans le secteur de l’éducation, où l’écart entre les hommes et les femmes s’est réduit de 1% en 2016. Le décalage s’est en revanche très légèrement dégradé dans la santé, avec un taux de 96%.
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