L’échevin cdH qui a révélé le scandale devient administrateur de l’intercommunale Publifin
Cédric Halin, l’échevin cdH d’Olne qui a révélé le scandale Publifin, a accepté, à la demande du président de son parti, de devenir administrateur de l’intercommunale après la démission des quatre administrateurs centristes, a-t-il annoncé samedi à l’agence Belga. « J’ai expressément donné mon accord mais uniquement à titre gratuit », explique-t-il.
L’intercommunale Publifin est dans l’oeil du cyclone depuis la révélation en décembre des montants faramineux des rémunérations encaissés par des élus locaux pour des prestations faibles, voire inexistantes, dans des organes consultatifs du holding public.
La tâche des nouveaux administrateurs cdH, qui durera 100 jours, sera d’auditer, de remettre de l’ordre, d’y voir clair dans le fonctionnement de la société et ses structures, détaille Benoît Lutgen dans Le Soir samedi. Il appelle les formations politiques des autres administrateurs à lui emboîter le pas et de « passer de l’intention à l’action ».
Il faut arrêter la communication à tout va par rapport au dossier, faire un travail de fond et ensuite communiquer des propositions concrètes de modifications, selon l’échevin d’Olne, qui espère recevoir la collaboration de Publifin. Il ignore en revanche l’identité des futurs autres administrateurs centristes qui l’épauleront. « Il s’agira cependant d’office d’élus de communes associées au sein de Publifin », peut-il déjà indiquer.
Cédric Halin confie qu’il ne pensait pas que le scandale irait aussi loin. « L’impact a complètement dépassé mon imagination. Il y a eu un effet de cascade. Mais je ne me sens pas du tout responsable (de tout ce qui arrive). »
« Je ne pensais pas que cela allait provoquer la démission de certains mandataires », disait-il en outre jeudi dans La Libre Belgique.
« Certains au cdH ont demandé mon expulsion du parti après que j’ai soulevé ces questions », relevait Cédric Halin, qui peut en revanche compter sur la confiance totale de son président. « Heureusement qu’il y a des gens comme ça! », s’exclame Benoît Lutgen
L’homme fort du cdH affirme que les quatre grandes formations politiques, en ce compris la sienne, ont confectionné ou approuvé les règlements à Publifin.
Une opinion que partage Cédric Halin. « Ils étaient au courant au niveau des partis, et pas qu’au cdH. J’ai partagé l’information auprès de plusieurs mandataires il y a plusieurs mois déjà. Je m’intéresse à Publifin depuis 2013. (…) Mais il n’y a pas eu de réaction: Publifin est une structure très lourde où tout le monde se tient », résumait-il jeudi dans La Libre Belgique.