Jambon à Tel-Aviv : « La Belgique peut s’inspirer d’Israël »
La Belgique a l’intention d’utiliser une méthodologie israélienne destinée à déceler les comportements suspects à l’aéroport de Zaventem. C’est ce qu’a déclaré le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon (N-VA), à Tel-Aviv, où il a rencontré des experts en sécurité israéliens.
Dispositifs de détection, systèmes de défense contre les drones, simulateurs de réalité virtuelle, technologies pour surveiller les frontières, etc. : cette semaine 160 entreprises israéliennes ont présenté les derniers gadgets de l’industrie de sécurité civile.
Invité à un débat sur la sécurité d’événements de masse, Jan Jambon s’est déclaré d’accord avec le chef de la police israélienne Zhar Dvir. Jambon et Dvir sont rapidement tombés d’accord : on ne peut ni empêcher ni annuler un événement de masse pour cause de menace terroriste. Sinon, ce sont les terroristes qui gagnent.
Interviewé par nos confrères de Knack à Tel-Aviv, Jan Jambon explique ce qu’il est venu faire en Israël. « Nous venons pour échanger des expériences. Je suis humble. Malheureusement, Israël possède des dizaines d’années d’expérience en matière de lutte contre le terrorisme. Les moyens utilisés par Israël sont un exemple dont la Belgique peut s’inspirer. Il s’agit donc d’un échange d’idées », raconte-t-il. Il souligne qu’il est également important de prendre des mesures contre le cyberterrorisme.
Pas de profilage ethnique
Interrogé sur le profilage ethnique, il se défend d’appliquer cette technique en Belgique. « Nous ne nous occupons pas du tout de profilage ethnique. Bien au contraire. Cette technique n’est pas plébiscitée par la population, et donc nous ne l’appliquons pas. Par contre, Israël nous a enseigné le suivi et la reconnaissance de comportement suspect afin de sortir ces individus de la foule et d’effectuer des recherches plus approfondies. Elles ne sont pas basées sur les caractéristiques physiques, mais sur le comportement des gens », explique-t-il à Knack.
Jambon souligne que la Belgique importe de la technologie et de l’expérience, mais « pas d’idées politiques ». Il affirme que le but est de les engager « contre les gens qui menacent nos valeurs et veulent miner notre société par la violence. C’est tout à fait indépendant de l’agitation politique qui agite le pays où est produite la technologie.
Importance excessive à la vie privée
Il s’exprime également sur l’équilibre entre la sécurité et l’équilibre. « Je ne peux pas me défaire de l’impression que certains accordent une importance excessive à la vie privée. Faiseurs d’opinions, journalistes et politiques de l’opposition. Vous trouverez toujours des gens qui critiquent tout. Mais si vous interrogez vraiment l’opinion publique, vous verrez que 70 à 80% soutiennent les mesures que nous prenons en Belgique. Évidemment, je suis conscient du fait qu’il faut aspirer à un équilibre dans sa politique de sécurité », confie-t-il à Knack.
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