En Belgique la qualité de vie est bonne… mais diminue pour les plus pauvres
En Belgique, le PIB par habitant a dépassé en 2015 son niveau d’avant la crise de 2008. La qualité de vie est bonne en moyenne: l’espérance de vie augmente, les écarts entre les femmes et les hommes se réduisent etc.
Toutefois, la situation des personnes les plus défavorisées s’est dégradée, indique mardi le Bureau du Plan qui présentait dans un communiqué les « Indicateurs complémentaires au PIB, 2017 ».
Le Bureau du Plan a examiné 67 indicateurs qui complètent le PIB en mesurant l’évolution de la Belgique dans les domaines sociaux, environnementaux et économiques.
En 2015, le PIB a dépassé le niveau d’avant la crise de 2008. Plusieurs indicateurs montrent que les conditions de vie sont « plutôt bonnes » en Belgique: le risque de pauvreté ou d’exclusion sociale touche environ 21% des Belges depuis 2008 (24% en Europe), la consommation des ménages a augmenté depuis 2008 et l’espérance de vie continue à progresser tant chez les hommes que chez les femmes.
Autres points positifs: la réduction des écarts entre les hommes et les femmes, la hausse du nombre de diplômés du supérieur ou encore la baisse de la production de déchets municipaux en deçà de la moyenne européenne.
En dépit de ce tableau globalement positif, la situation des plus précarisés s’est détériorée entre 2008 et 2015, note le Bureau du Plan. Le surendettement a augmenté de 60% durant cette période de même que les personnes bénéficiant d’un revenu d’intégration sociale (+40%). Les personnes vivant dans des ménages à très faible intensité de travail ont augmenté de 27%. Le nombre de ménages qui ont reporté des soins de santé pour problèmes financiers a quadruplé en sept ans. Enfin, si le risque de pauvreté est resté stable depuis 2008, il a augmenté chez les jeunes et chez les adultes jusqu’à 64 ans. La situation est meilleure chez les 65 ans et plus.