Ecolo : Olivier Deleuze et Emily Hoyos elus co-présidents
L’assemblée générale d’Ecolo a désigné dimanche le duo Olivier Deleuze-Emily Hoyos à la présidence du parti avec 55,3 % des suffrages, soit 677 votes, contre le duo Muriel Gerkens-Benoît Hellings qui a recueilli 44,2 % des voix, soit 541 votes. Le duo Bernard Wesphael-Marie Corman a quant à lui été éliminé au 1er tour en ne recueillant que 15 % des voix.
Les militants wallons d’Ecolo ont désigné, à l’issue d’une assemblée générale, le député Patrick Dupriez comme candidat à la présidence du Parlement wallon, en remplacement d’Emily Hoyos. Ils l’ont préféré à près de 75 % à Véronica Cremasco. Le chef de groupe, Bernard Wesphael, s’était également porté candidat mais classé troisième à l’issue d’un vote indicatif, il s’est retiré.
Né au Cameroun en 1968, Patrick Dupriez est ingénieur des Eaux et Forêts. Il a travaillé pendant huit ans au service d’éducation à l’environnement de la Province de Namur. Il a également été échevin à Ciney de 2006 à 2009. Après les élections régionales, il est devenu député wallon. Il s’est plus particulièrement impliqué dans les matières environnementales.
Le bilan de Jean-Michel Javaux
Dimanche, l’assemblée a commencé par un bilan moral de l’équipe sortante : Jean-Michel Javaux et Sarah Turine. Le premier, homme fort des Verts francophones pendant plus de 8 ans, a rappelé les circonstances dans lesquelles il avait pris les rênes du parti en 2003, lorsqu’Ecolo sortait alors d’une véritable débâcle électorale après 4 ans de participation au pouvoir.
Ecoutant avec un ami les résultats des élections du mois de mai, il fut consterné. « Nous sommes indignés que 20 années de construction en profondeur de l’écologie politique se crashent sur quelques symboles. Notre fragilité éclate au grand jour », a-t-il expliqué.
A l’entendre, la tâche fut titanesque pour remettre le parti à flots : réorganisation des structures, longues réunions, création du centre de recherches Etopia ou une reprise de contact avec le terrain, … « Personne ne compte ses heures ». « Cette évolution de la structure nous permettra d’être à 100 % sur le terrain, au contact des citoyens, des militants et au dialogue avec divers publics, dont certains qui ne voulaient pas parler avec Ecolo jusque là ». Et d’ajouter : « aucun tweet, aucun mail, aucun message facebook ne remplacera une rencontre, un coup de gueule, un trait d’humour ou une Chimay bleue en fin de conférence citoyenne ou de régionale ».
Les élections fédérales de 2007 se traduisent par la renaissance d’Ecolo et la relance d’une dynamique avec Groen!. Les élections régionales de 2009 consacrent une victoire des Verts… du « pur bonheur », avant un retour dans les majorités régionales et communautaires.
M. Javaux a adressé de nombreux remerciements à ceux qui l’ont aidé dans cette entreprise, notamment ses co-présidentes Evelyne Huytebroeck, Isabelle Durant et Sarah Turine. Il a aussi tiré quelques lignes de force pour l’avenir: prouver que les Verts sont capables de réussir des participations gouvernementales sans passer après sous la barre des 10 pc aux élections, convaincre les publics les plus fragilisés et améliorer l’ancrage local en gagnant les élections communales et provinciales du mois d’octobre.
Sarah Turine s’est également exprimée. Arrivée en 2009, ses débuts ont été difficiles, marqués par l’une ou l’autre gaffe médiatique, et ne lui ont guère permis d’exister beaucoup aux côtés de M. Javaux. La Bruxelloise a invité le parti à réfléchir sur les circonstances de son accession à la co-présidence quand, jeune femme politique peu expérimentée, elle a succédé à une figure d’Ecolo, Isabelle Durant, a-t-on expliqué à bonne source.
Le Vif.be, avec Belga
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