Delhaize et Veviba ont entamé un bras de fer judiciaire
Une affaire impliquant Delhaize, Veviba et l’abattoir Lanciers, situé à Rochefort, a été introduite devant le tribunal de commerce francophone de Bruxelles jeudi, rapporte L’Echo vendredi.
Suite au scandale Veviba, le distributeur Delhaize annonçait la fin de sa collaboration avec les abattoirs Veviba, à Bastogne; Adriaens, à Zottegem; Lanciers, à Rochefort et Verbist, à Izegem. Veviba travaillait pour Delhaize depuis 42 ans.
« Ces constatations ont conduit à une rupture de la confiance complète et irréparable entre Delhaize et le groupe Veviba. Delhaize veut offrir à ses clients la garantie qu’ils peuvent en toute confiance acheter des produits sûrs et de qualité à tout moment dans ses magasins », disait alors le distributeur. Depuis lors, Delhaize a décidé de passer à l’attaque et de se tourner vers le tribunal de commerce francophone de Bruxelles pour obtenir un dédommagement pour tous les désagréments causés par le scandale Veviba.
Les abattoirs ont répliqué par une autre attaque, réclamant cette fois un dédommagement pour rupture abusive de la collaboration avec Delhaize. À l’annonce de la fin du partenariat, Louis Verbist, le patron des abattoirs, s’était exprimé dans la presse du nord du pays. « C’est cruel de voir Delhaize et Colruyt décrocher après autant d’années, avait-il expliqué avant de continuer. Je ne suis pas un arnaqueur ni un tricheur. Nous abattons ici les meilleures bêtes de tout le territoire pour Delhaize et Colruyt. Ils le savent puisqu’ils viennent dans nos abattoirs sélectionner eux-mêmes les meilleurs boeufs et les estampiller. »