Bourse des mères porteuses : jusqu’à 140 000 euros pour un bébé « sur catalogue »
Une mystérieuse bourse des mères porteuses est organisée ces 29 et 30 janvier à Bruxelles. L’initiative provoque l’indignation parmi les experts, mais est rendue possible en Belgique à cause d’un flou juridique. Une manifestation a lieu ce samedi après-midi à Bruxelles contre l’évènement.
La bourse aux mères porteuses intitulée « Baby Bloom » est organisée par une association américaine. Cet évènement assez mystérieux – aucune affiche, aucune adresse n’ont été divulguées – a lieu dans un hôtel bruxellois. Baby Bloom fonctionne sur rendez-vous individuels . « Les personnes intéressées sont invitées à contacter les organisateurs via Facebook« , a appris RTL. Il s’adresse aux couples qui ne peuvent pas avoir d’enfants, en particulier les couples homosexuels masculins.
Ces méthodes font polémique et principalement l’aspect très commercial de la démarche qui choque les professionnels du secteur de la GPA (gestation pour autrui). L’évènement permet, en effet, à la clinique de la fertilité américaine de promouvoir son catalogue, avec un vaste choix de mères porteuses, vivant aux Etats-Unis. Les candidats peuvent ainsi choisir leur mère porteuse, notamment via Skype. Prix d’un tel « bébé sur catalogue »: entre 110.000 et 140.000 euros selon VTM Nieuws qui a mené l’enquête sous couvert d’anonymat.
Légal aux Etats-Unis
A Bruxelles, une manifestation a lieu ce samedi après-midi pour l’abolition de la GPA par L’Action pour les Familles. L’association avait déjà protesté en mai dernier lors de la bourse du même genre « Men Having Babies ». Les sympathisants de L’Action pour les Familles pourraient être rejoints par des groupes féministes.
L’Université des femmes a aussi convoqué le 19 janvier un vaste panel de philosophes, psychologues, médecins, juristes et politiques qui ont cerné les limites de cette forme de maternité de substitution. De leur côté, les mouvements de défense des couples homosexuels sont d’avis qu’interdire la gestation pour autrui est discriminant.
Si la pratique est totalement légale outre-Atlantique, en Belgique, la gestation pour autrui bénéficie d’un flou juridique: elle n’est ni autorisée, ni interdite. Pour l’instant, la GPA est possible sur le sol belge dans quatre centres de fertilité, mais en l’absence de tout cadre juridique, selon leurs propres règles.
UPDATE: Suite à l’appel de l‘Initiative citoyenne pour l’abolition de la GPA, l’organisation américaine Baby Bloom a été forcée d’annuler leur démarchage prévue ces vendredi et samedi à Bruxelles.
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