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Bart De Wever: « C’est un mensonge de dire que l’on a besoin des réfugiés »

Le Vif

Les organisations d’entrepreneurs insistent sur l’opportunité que représentent les réfugiés. Bart De Wever pense pourtant que c’est du grand n’importe quoi. « Dire que nous avons besoin des migrants, c’est un mensonge ». Pour lutter contre la terreur, il souhaite également introduire une véritable culture de la sécurité.

« On n’a jamais vu autant de réfugiés afflués vers l’Europe. Et personne ne sait quand cela va s’arrêter » dit le président de la N-VA, Bart De Wever, dans les colonnes du journal De Zondag. « Cela provoque l’angoisse parmi la population. Surtout si on ajoute à cela la terreur distillée par les musulmans extrémistes qui tendent leurs tentacules à travers le monde. Cette tendance à plus de sympathisants que ce que nous pensions.  » Voilà ce que l’histoire retiendra de l’année 2015 selon De Wever.

« Je pense, en tout cas je l’espère, que l’Europe s’est brutalement rendu compte cette année à quel point il était illusoire de croire que rien ou presque ne pouvait nous arriver. Le 13 novembre parisien doit servir de pierre blanche : on n’ira pas plus loin. C’est de cette façon que ces évènements doivent apparaître dans les livres d’histoire. Il est impératif que l’Europe se construise une nouvelle identité sécuritaire. » Pour y arriver, Bart De Wever souhaite investir davantage dans la défense, donner plus de possibilités aux services de sécurités et détricoter cette politique de « bonne soeur ».

Plus de contrôle et de sécurité

Il prend en exemple les États-Unis. Ceux-ci ont davantage automatisé les contrôles, les mesures de sécurité et les détecteurs de métaux.  » Si je plaide pour un Patriot Act à l’américaine, je ne milite pas pour un Guantanamo belge. Mais je suis, par exemple, pour le partage du secret professionnel entre la police et les services de secours. Ou encore de donner à la police locale plus de moyens pour surveiller les gens.  »

La menace reste réelle

Lorsqu’on lui demande ce qu’il pense de la menace terroriste qui reste au niveau 3, il répond qu’il ne pense pas que le niveau 3 va devenir la nouvelle norme. « Par contre, je pense que la menace va rester bien réelle. Elle ne sera peut-être pas aussi pressante qu’elle l’est en ce moment. Ce n’est pas dans les premières années que va se jouer la lutte contre les musulmans extrémistes. De cela nous devons être bien conscients. L’illusion qu’il ne peut rien nous arriver a explosé cette année. Et les conséquences de cela, c’est que nous devons introduire une vraie culture sécuritaire. »

« Pas besoin des migrants »

Si les entrepreneurs pensent que l’afflux des migrants est bénéfique pour l’économie du pays, le bourgmestre d’Anvers n’est pas de leur avis. « Dire que nous avons besoin des migrants, c’est mentir. Je serais toujours pro-immigration, mais cela doit se faire de manière contrôlée. C’est-à-dire qu’au minimum la moitié de ces migrants doit avoir une perspective d’un travail à court terme. Et ce n’est pas le cas pour l’instant. Des chiffres allemands, il ressort que, sur le court terme, seuls 10% des réfugiés ont réussi à s’intégrer au marché de l’emploi. C’est de cette façon que l’on perd l’appui de la population sur la question de l’immigration. »

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