Anis Amri a transité par Bruxelles-Nord le 21 décembre
Anis Amri est arrivé à la gare du Nord à Bruxelles le 21 décembre vers 19h, en provenance d’Amsterdam, a indiqué mercredi le parquet fédéral belge. Il y est resté jusqu’à 21 heures.
« Dans le cadre de l’information judiciaire ouverte par le parquet fédéral à la suite de l’attentat de Berlin du 19 décembre 2016, la police fédérale des chemins de fer de Bruxelles, en collaboration avec la cellule ‘images’ de la SNCB, a visionné l’ensemble des images vidéo filmées de la gare de Bruxelles-Nord », explique le parquet fédéral. L’analyse des images a permis de constater qu’Anis Amri est arrivé à la gare de Bruxelles-Nord le 21 décembre vers 19h, en provenance d’Amsterdam. Il y est resté jusqu’à 21 heures. Le parquet fédéral ne souhaite donner aucune information supplémentaire « dans l’intérêt des enquêtes en cours en Belgique et en Allemagne ». Le Tunisien de 24 ans a traversé l’Europe avec une arme après l’attentat de Berlin contre un marché de Noël (12 morts). Cette arme dont a fait usage en Italie le terroriste présumé est la même que celle ayant servi à tuer le chauffeur polonais du camion volé, employé lors de l’attentat de Berlin le 19 décembre, a révélé par ailleurs mercredi la police italienne. La chaîne LCI a révélé dès le 28 décembre dernier qu’après l’attentat commis sur un marché de Noël à Berlin, Anis Amri est passé par les Pays-Bas avant d’arriver en France. Le terroriste tunisien de 24 ans a, dans sa fuite après l’attentat du marché de Noël le lundi 19 décembre, relié la gare routière de Sloterdijk à Amsterdam aux Pays-Bas à la gare ferroviaire de Lyon-Part-Dieu, affirmait alors LCI. Une fois arrivé à Lyon, il a relié en train Chambéry puis Milan. Il apparaît désormais que le jeune homme de 24 ans a transité pendant deux heures à la gare de Bruxelles-Nord le 21 décembre après être passé par Amsterdam.
L’arme retrouvée en Italie sur Amri est celle de l’attentat de Berlin
Anis Amri, auteur présumé de l’attentat de Berlin, a blessé un policier à Milan avec la même arme que celle qui a tué le chauffeur polonais du camion utilisé pour l’attaque, a révélé mercredi la police italienne.
« L’arme qui a tué le chauffeur du camion de l’attaque de Berlin est la même que celle utilisée par Anis Amri pour blesser un policier à Milan, » a indiqué la police scientifique italienne. Une enquête est en cours pour savoir si cette arme a été utilisée « dans d’autres affaires criminelles, en Italie ou ailleurs ». Le Tunisien de 24 ans a donc traversé une partie de l’Europe avec cette arme pour finalement s’en servir et blesser à l’épaule un policier italien avant d’être abattu à Milan le 23 décembre vers 03H00 du matin. En Allemagne, les enquêteurs s’intéressent de près à un Tunisien de 26 ans avec lequel Anis Amri a dîné la veille de l’attentat dans un restaurant de Berlin et qui a été placé en détention dans le cadre d’une autre affaire. Les deux hommes, qui se connaissaient depuis un an environ, « ont discuté de manière très intensive », a dit la porte-parole du Parquet fédéral allemand. « De là nous avons eu le soupçon que ce Tunisien de 26 ans pourrait avoir été associé (à l’attaque) ou au moins avoir eu connaissance du projet d’attentat d’Anis Amri », a ajouté Frauke Köhler, précisant cependant que les éléments étaient à l’heure actuelle insuffisants pour justifier une procédure à son encontre. L’homme, hébergé dans le foyer de demandeurs d’asile perquisitionné mardi, a été placé en détention provisoire pour une fraude présumée aux prestations sociales. En 2015, il avait fait l’objet d’une enquête, abandonnée ensuite faute d’éléments, car il était soupçonné de chercher à se procurer des explosifs. Le Parquet fédéral allemand, compétent en matière de terrorisme, a également annoncé qu’une perquisition avait eu lieu dans un appartement de Berlin où logeait un ancien colocataire de l’auteur présumé de l’attentat. Par ailleurs, si l’enquête internationale a réussi à préciser la semaine dernière qu’Amri avait transité au cours de sa cavale par les Pays-Bas, la France et l’Italie, en empruntant cars et trains, la police allemande n’a toujours pas pu déterminer par quelle voie il a quitté l’Allemagne. Les enquêteurs allemands savent cependant que peu après l’attentat, Anis Amri est passé « dans la zone de la gare de Zoologischer Garten », à deux pas du marché de Noël, et qu’il a sciemment adressé à une caméra de vidéo-surveillance « un doigt de tawhid, l’index levé », selon la porte-parole. Ce geste est devenu un signe largement repris par les adeptes du groupe Etat islamique (EI)