Abattage sans étourdissement : les musulmans demandent que l’on retire l’interdiction
48 organisations musulmanes demandent le retrait de la « décision illégale » sur l’abattage sans étourdissement. De son côté, M. Weyts (N-VA) a indiqué ne pas vouloir se laisser impressionner et s’en tient à sa décision, « menaces ou pas. »
Dans une plainte officielle communiquée mercredi au ministre flamand du Bien-être animal, Ben Weyts (N-VA), 48 organisations musulmanes demandent à celui-ci de retirer d’ici le 1er septembre sa « décision illégale » sur l’abattage sans étourdissement, rapportent les quotidiens Het Nieuwsblad et De Standaard jeudi. Si M. Weyts ne s’exécute pas, « tous les dommages » devront être endossés par le ministre, avertissent les organisations. De son côté, M. Weyts a indiqué ne pas vouloir se laisser impressionner et s’en tient à sa décision, « menaces ou pas. »
Que la communauté musulmane s’oppose à l’interdiction de l’abattage sans étourdissement n’est pas neuf. Elle avance des raisons religieuses pour justifier cette position, selon le communiqué. Les musulmans qui se plient à l’abattage avec étourdissement feraient partie d’une « tendance minoritaire ». Les 48 organisations accusent M. Weyts de négligence, parce qu’il n’a pas pris de mesures pour augmenter les capacités des abattoirs agréés.
Dans ces établissements uniquement, l’abattage peut bien être réalisé sans étourdissement. En reconnaissant cette pratique comme une tradition culturelle flamande, le ministre pourrait bénéficier d’une exception au règlement européen sur le bien-être animal, avance le groupe. Mais le ministre n’a pas l’intention de s’étendre sur les griefs de la communauté musulmane. « La Flandre doit prendre le bien-être animal au sérieux, d’autant plus lorsque la législation européenne en la matière est claire comme de l’eau de roche. »